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Page:Gautier - Khou-n-Atonou (Fragments d'un papyrus), 1898.djvu/273

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TOKIO

En avant des mamans, il y a toujours une ligne de bébés qui se tiennent par la main et marchent très posément, d’un air très grave : ils sont étonnamment jolis et amusants à voir dans leurs belles robes longues, pareilles à celles des grandes personnes, mais plus brillantes, plus ramagées. Les petites mousoumés sont coiffées en grands chignons, ornés de fleurs ; mais le crâne des petits garçons est encore accommodé quelquefois de la façon la plus bizarre : tout rasé à l’exception de quelques mèches, de différentes longueurs, conservées à des places voulues, et qui font l’effet le plus gentiment comique qu’on puisse imaginer. Quelquefois, derrière les mamans, apparaissent des nourrices, portant sur leur dos les tout petits enfants.

Cette fête perpétuelle qui environne le