second chale qui fait vingt fois le tour de son corps efflanqué, et tient à la main une fourchette en fer qui lui sert à s’appuyer le coude lorsqu’il s’asseoit sur son tapis. Ce shah a la mine abîmée de débauche et d’opium, et ressemble étonnamment à Élie dans la scène du Marché des Esclaves, dans le ballet du Diable amoureux.
Derrière le shah marchent six chenapans coiffés de leurs bonnets d’agneau noir, et la masse d’armes appuyée à la hanche à la mode des Persans. Le shah prend place et les danses recommencent. Il est si satisfait qu’il donne cinq cents bourses au Franc, qui désormais pourra payer le hammal.
Cette farce, dont je n’ai pu suivre que la pantomime, ne sachant pas le turc, devait être très-comique, à en juger par les éclats de rire de l’assistance ; les acteurs débitaient leur rôle avec beaucoup de feu et de variété d’intonation. L’accent européen du Franc, l’accent persan du shah étaient saisissables même pour moi.
La représentation finie, les femmes remon-