habituelles. Abdul-Medjid est d’une douceur charmante ; quand il a ceint le glaive d’Othman à la mosquée d’Eyoub, il a refusé d’égorger le mouton traditionnel dans la cérémonie d’investiture. Ce n’est pas, du reste, une sensiblerie de parade et qui se borne aux animaux ; si vous rasez les rives du Bosphore en caïque, vous entendrez parfois sortir des fenêtres d’un délicieux palais d’été une phrase des Puritains ou de don Pasquale, jouée d’une main encore un peu timide ; c’est le frère d’Abdul-Medjid, qui charme ses loisirs par la musique : autrefois, la raison d’État lui eût passé au col le cordon des muets.
À l’histoire des Bayezid, des Amurat, des Mahomet, des Selim, des Mustapha, entremêlée de séditions, de conquêtes, de défaites, de révolutions de palais, d’étranglements, succède une description topographique de l’empire turc, si vaste encore, et qui s’étend à d’énormes distances dans les profondeurs inconnues de l’Asie, depuis ces plaines où s’écroulent les ruines des anciennes colonies grecques ou romaines, squelettes de villes