konaks, les cafés, les cimetières, les rues, les places, les fontaines, les jardins, les villages, les bois de platanes et de cyprès. Nous n’essaierons donc pas dépeindre cette population bigarrée et pittoresque de Turcs, de Grecs, d’Arméniens, d’Albanais, d’Arnautes, de Syriens, de Bulgares, de Circassiens, de Valaques, de Palikares, qui fait de toute place de Constantinople la salle du bal masqué de Gustave ; et nous mettrons seulement au bas de ces pages[1], puisqu’on nous en prie, notre nom de voyageur, pour attester la vérité du livre, et non pour le compléter. — Aux paresseux qui redoutent une traversée d’une dizaine de jours, ce volume servira de voyage en Turquie, et, après l’avoir lu, ils en sauront plus que nous qui n’avons pas dépassé l’entrée de la mer Noire, et dont le pied n’a foulé que quelques heures, sur la rive de Smyrne, cette terre où marchait le divin aveugle accompagnant sur sa lyre les récits de l’Iliade et de l’Odyssée.
- ↑ Préface de la Turquie pittoresque, par W. Duckett, 1 vol. in-8o, illustré. Paris, Lecou, 1855.