livre où elle lit à lueur de la lampe un travail nocturne. A peine quelques étoiles se montrent sur le ciel noir qui lui sert de fond, la nuit venue, les flambeaux naturels n’éclairent plus le monde ; il faut demander d’autres lumières aux combinaisons mathématiques. Le petit Génie se cache derrière un masque de vieillard. Galilée est la statue caractéristique qui s’adosse à la face intérieure du pilier. Son attitude et sa physionomie expriment la recherche curieuse. Il regarde le ciel, non plus en dévot, non plus en poëte, non plus en rêveur, mais en savant. Il tient dans ses mains le télescope qu’il a inventé. Ses traits sont empreints d’une gravité sereine. Que peuvent les petites misères du monde contre celui qui pénètre les secrets de la mécanique céleste ? On aura beau lancer sur lui les foudres de l’inquisition, on aura beau le plonger dans les cachots, la terre n’en tourne pas moins : « è pur si muove. »
Le caisson représente Galilée incarcéré et enseignant à ses visiteurs les découvertes qui l’ont conduit en prison. La prison est une excellente chaire pour prêcher une idée nouvelle, vérité dont les persécuteurs ne se doutent pas.
Dans les tableaux complémentaires sont peints Buffon et Lavoisier. Buffon, cet Orphée en manchettes, prend des notes au milieu de lions, de tigres, de girafes, de serpents, de hérons, d’ibis, de crocodiles, qui marchent, rampent, volent et se roulent autour de lui, comme pour se prêter à ses études zoologiques. Au second plan, Daubenton se livre à des travaux d’anatomie. Lavoisier, le fondateur de la chimie moderne, est représenté dans son laboratoire, au moment où l’on vient le prendre pour le mener à la guillotine ; il demande en vain aux farouches démagogues