au long. Œuvre de Munificans, qui l’avait forgée à Rome, elle avait d’abord appartenu à l’empereur romain Closamont (et, par parenthèse, M. Victor Hugo, dans sa Légende des siècles, a pris ce nom pour un nom d’épée). Mais, un jour, Closamont la perdit dans un bois, au milieu même de la bataille où le tua Maucon de Valfondée. Des faucheurs la retrouvèrent et l’apportèrent au Pape, qui vit le mot Hauteclère écrit sur l’acier, admira beaucoup cette épée au pommeau d’or et la fit mettre dans son Trésor. Quand Pépin se fit couronner à Rome, il la prit, puis la donna au duc Beuves, qui la vendit à un juif. Or ce juif est précisément ce Joachin qui, dans ce même roman de Girars de Vianes, se charge de fournir les armes d’Olivier luttant contre Roland. Une première épée a été brisée par le neveu de Charlemagne : Joachin la remplace par Hauteclère. Et c’est depuis lors que cette épée a conquis tant de gloire. (Girars de Vianes, dans I. Bekker, v. 2671.) Cf. la note de Génin, p. 390. — Et deux fois Olivier faillit la perdre : Maugis la lui vola une première fois (Renaus de Montauban, édition Michelant, p. 306), et Alori, une seconde. (Jehan de Lanson, B. N. 2495, f° 2, v° et suiv.)
Vers 1365. — Poi. O. Puis est la forme la plus étymologique. La notation ui est en harmonie avec la phonétique de notre texte. — Oliver. O. ═ Lire Oliviers.
Vers 1366. — Lire Ai jo. Mu. ═ Bosoign. O. Pour la phonétique et l’assonance, il faut bosuign, qui se trouve au v. 1619.
Vers 1367. — Oliver. O. V. la note du v. 1500.
Vers 1368. — Que ses compainz Rollanz li ad tant demandée. O. Le vers a douze syllabes : nous l’avons réduit à un décasyllabe, en supprimant Rollanz, qui est inutile. ═ Ses. O. V. la note du v. 39. ═ Li n’a pas été lu par Mi. G. Mu. Le manuscrit le porte très-visiblement.
Vers 1369. — Chevaler. O. Ce mot se rapportant à Olivier, qui est le sujet, doit prendre l’s. V. la note du vers 1500.
Vers 1370. — Justin de Val-Fondée. Lyon.
Vers 1371. — Sevrée. Mu. V. la note du v. 38.
Vers 1372. — La n’est pas dans le manuscrit. Mu. propose sa.
Vers 1373. — A or. O. Ailleurs, il y a ad or. (1542, etc.) Ce d est uniquement euphonique. (V. le Glossaire.)
Vers 1374. — Ceval. O. V. la note du v. 1379. ═ A l’eschine. O. Habet a donné : ad, at, a. Les trois formes, comme nous l’avons dit et devons une dernière fois le répéter, se trouvent dans notre Chanson. La dernière est la moins étymologique et la plus rare. La première se rencontre dix-neuf fois sur vingt ; nous l’avons partout adoptée.
Vers 1375. — Loi. O. Lui, plus conforme à la phonétique de notre texte, s’y trouve d’ailleurs presque exclusivement employé.