à regarder, par cette fête splendide que le ciel, dans son insouciante magnificence, donne à la terre endormie.
Il songeait aussi à la jeune femme, et en pensant à cette main frêle et satinée qui avait effleuré sa joue hâlée et rude, il sentait un frisson lui courir dans les cheveux. Il eut bien de la peine à s’endormir, et il se roulait dans la paille, comme un tronçon de reptile, sans pouvoir fermer les paupières ; enfin, le sommeil vint quoiqu’il se fût fait prier un peu longtemps.
Petit-Pierre fit un rêve.
II
Il lui semblait qu’il était assis sur un quartier de roche avec une belle campagne devant lui. Le soleil se levait à peine, l’aubépine frissonnait sous sa neige de fleurs, les herbes des prairies étaient couvertes d’une sueur perlée ; la colline paraissait avoir revêtu une robe d’azur glacée d’argent.
Au bout de quelques instants, Petit-Pierre vit venir