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Page:Gautier - La Question des serpentins, paru dans La Science Française, 22 mai 1896.djvu/5

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vers laquelle convergent, quoi qu’on dise et quoi qu’on fasse, les yeux des foules hypnotisées, tous, même ceux qui habitent ailleurs et n’y sont jamais venus, doivent souhaiter que Paris soit propre, élégant, esthétique et coquet.

Ce qui ne saurait s’obtenir si la question des serpentins n’est, entre cent autres questions, rationnellement résolue.

Cette question est double.

Pendant les batailles de papier du Mardi-Gras et de la Mi-Carême, tandis que la population joyeuse, sans plus de souci des angoisses du struggle for life que des fumisteries de la politique, roule le long des boulevards ses flots de viande endimanchée, le papillotement des serpentins est plutôt un joli spectacle.