sa gauche le prince de Mayada, qui partageait la régence avec Hiéyas ; mais très vieux, et depuis longtemps malade, ce prince se tenait éloigné des affaires, il surveillait néanmoins Hiéyas, et sauvegardait autant que possible les intérêts de Fidé-Yori.
D’un côté les princes : Satsouma, Sataké, Arima, Aki, Issida ; de l’autre les guerriers : le général Sanada-Sayemon-Yoké-Moura, en tenue de combat ; d’autres chefs, Aroufza, Moto-Tsoumou, Harounaga, Moritska et un tout jeune homme, beau comme une femme et très grave, nommé Signénari.
Tous les amis du jeune prince enfin, tous les ennemis mortels du régent étaient rassemblés ; cependant Nagato était absent.
Hiéyas promena un regard orgueilleux sur les assistants.
— Me voici, dit-il, d’une voix très ferme j’attends : que me voulez-vous ?
Un silence profond lui répondit seul. Fidé-Yori détourna ses regards de lui avec horreur.
Enfin le prince de Mayada prit la parole.
— Nous ne voulons de toi rien que de juste, dit-il ; nous voulons simplement te rappeler une chose dont tu sembles avoir perdu la mémoire ; ta mission comme la mienne est accomplie depuis plusieurs mois, Hiéyas, et, dans ton zèle à gouverner l’empire, tu n’y as point pris garde. Le fils de Taïko-Sama est à présent en âge de régner ; ton règne à toi est donc fini, il ne te reste qu’à déposer tes pouvoirs aux pieds du maître et a lui rendre compte de ta conduite, comme je lui rendrai compte de mes actions pendant qu’il était sous notre tutelle.
— Tu ne songes pas à ce que tu dis, s’écria Hiéyas,