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le collier des jours

mense prairie, qui s’étendait devant les bois touffus de ce parc… C’était peut-être aujourd’hui qu’il allait reparaître, là-bas, tout au fond, dans la verdure. Mais celle qui l’attendait ? où était-elle ?… Ce n’était bien sûr pas tante Zoé…

Renseignements pris, la romance faisait partie d’un opéra, joué quelque dix ans auparavant : Guido e Ginevra ; les tantes, par manque de mémoire, falsifiaient le texte : il n’y a pas de parc et l’inconnu est une inconnue ; mais rien ne changera pour moi le sens de cette mélodie, qui m’attendrit encore aujourd’hui, et dont le souvenir reste à jamais lié à celui du parc de Montrouge.