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le collier des jours
-t-elle, mais vivre ici pendant quatre ans, c’est impossible aussi !…
— Les premiers temps sont les plus durs, j’étais comme cela au commencement, il faut bien s’habituer un peu…
— Jamais ! jamais !…
— Alors, écrivez une lettre, lui dis-je tout bas, un jour de sortie, je pourrai, sans que personne le sache, la mettre à la poste.
— Écrire ! À qui ? Ceux du dehors sont pires encore que celles d’ici…
— On peut prévenir les gendarmes…
Elle essuya ses yeux brutalement, avec le coin du voile blanc, et me regarda, comme honteuse de s’être livrée à une si petite.
— Je sais ce que j’ai à faire, murmura-t-elle, c’est bien inutile de pleurer.
Elle me fit rasseoir devant le piano, et je dus reprendre l’étude de la Ronde des Porcherons.