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le collier des jours

sait-elle, j’avais de grandes dispositions pour la musique, déclaration qui manqua me faire pouffer de rire. Je lui rappelai les innombrables fessées au vinaigre, qui semblaient bien la démentir…

— C’est égal, dit-elle, encore quelques-unes et vous étiez dans la bonne voie.

Je vis la sœur Sainte-Barbe, toujours si florissante et si gaie. Elle s’attrista un instant à l’idée que j’allais affronter le monde et courir tous les risques de la vie ; tandis que sous le voile, on était si bien protégée, si à l’abri de tout.

— Nous pensions que vous resteriez au couvent et, qu’à la longue, la vocation vous viendrait, dit-elle.

Cette fois, je ne me retins pas de rire, c’était encore plus extraordinaire que mes dispositions pour la musique.

Après avoir embrassé la bonne sœur Dodo, si câlinante et si douce, je descendis à la cuisine, dire adieu à une des sœurs converses, pour laquelle j’avais une admiration spéciale, à cause de la façon dont elle enlevait, de ses bras robustes et en cambrant les reins, d’énormes marmites de cuivre. Je pus saluer du même coup les étranges personnes qu’on appelait les auxiliaires, qui, seules, communiquaient avec le dehors. Leurs longues pèle-