Tan-Jo-Su, voyant parmi le cortège d’un mandarin un bourreau qui tirait des chaînes et portait sur sa tête une cage pleine d’oiseaux :
« La ! la ! dit-il, pourquoi cet homme porte-t-il sur sa tête une cage pleine d’oiseaux ? »
« C’est pour témoigner, dit le bourreau, du soin avec lequel je garde les prisonniers que la justice me livre. »
« N’est-ce pas plutôt, dit Tan-Jo-Su, pour témoigner que les prisonniers ont des ailes ! »
Dans le quartier le plus occidental de la Cité Tartare se groupe une suite de bâtiments noirs, tristes, peu élevés, qu’une mince tour à dix étages surmonte : ce sont les prisons de Pei-King, redoutées et cruelles.
À l’intérieur, en de longues galeries sordides, froides, grouillantes de rats, se traînent et gémissent