Page:Gautier - Le Dragon Impérial, Armand Colin et Cie, 1893.djvu/49

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et, au fond de l’horizon, à l’ouest, les dentelures bleuâtres des montagnes.

Dôme immense du paysage, le ciel, d’un azur profond, qui sous la poussière embrasée prend, par instants, d’étranges tons d’émeraude, roule un aveuglant soleil, qui verse par les champs une pluie lumineuse, allume dans la ville des blancheurs éclatantes à côté de noires ombres portées, change en diamants les dalles de marbre, en topazes le jaune des toitures, en langues de feu les banderoles multicolores, et fait de la grande Capitale du Nord, un éblouissement d’or, de pourpre, de flamme.