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L’étage unique élevé au-dessus du rez-de-chaussée n’atteignait pas les moulures bordant le toit en terrasse, et laissait ainsi un étage vide entre son plafond et la couverture horizontale de la villa.

De courtes colonnettes à chapiteaux fleuris, séparées de quatre en quatre par les longues colonnes, formaient une galerie à claire-voie autour de cette espèce d’appartement aérien ouvert à toutes les brises.

Des fenêtres plus larges à la base qu’au sommet de leur ouverture, suivant le style égyptien, et se fermant avec de doubles vantaux, donnaient du jour au premier étage. Le rez-de-chaussée était éclairé par des fenêtres plus étroites et plus rapprochées.

Au-dessus de la porte, décorée de deux moulures d’une forte saillie, se voyait une croix plantée dans un cœur et encadrée par un parallélogramme tronqué à sa partie inférieure pour laisser passer ce signe de favorable augure dont le sens, comme chacun sait, est « la bonne maison ».

Toute cette construction était peinte de couleurs tendres et riantes, les lotus des chapiteaux s’échappaient alternativement bleus et roses de