Page:Gautier - Le Roman de la momie, Fasquelle, 1899.djvu/280

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personnages mitrés, vêtus de robes à larges bordures, qui d’une main soutenaient l’anse, et, de l’autre, le pied, étonnait par sa dimension énorme, par la valeur et le fini de ses ornements.

L’autre, plus simple et plus pur de forme peut-être, s’évasait gracieusement, et des chacals, posant leurs pattes sur son bord comme pour y boire, lui dessinaient des anses avec leur corps svelte et souple.

Des miroirs de métal entouré de figures difformes, comme pour donner à la beauté qui s’y regardait le plaisir du contraste, des coffres en bois de cèdre ou de sycomore ornementés et peints, des coffrets en terre émaillée, des buires d’albâtre, d’onyx et de verre, des boîtes d’aromates témoignaient de la magnificence de Pharaon à l’endroit de Tahoser.

Avec les choses précieuses que contenait cette chambre, on eût pu payer la rançon d’un royaume.

Assise sur un siège d’ivoire, Tahoser regardait les étoffes et les bijoux que lui montraient de jeunes filles nues éparpillant les richesses contenues dans les coffres.

Tahoser sortait du bain, et les huiles aromati-