vue naître, et qui fut stupéfait par cette agression imprévue : — la jeunesse ne doute de rien. Il m’avait d’ailleurs courtoisement répondu et cette passe d’armes avait fait un beau bruit.
Après beaucoup d’hésitations, j’avais envoyé à Wagner, alors à Lucerne, les articles, accompagnés d’une lettre dans laquelle je le priais d’excuser mes erreurs et de les corriger. Puis, avec angoisse, j’avais espéré et attendu une réponse. Viendrait-elle ? je ne pouvais le croire et pourtant j’avais un serrement de cœur, chaque matin, de ce que le courrier n’apportait rien.
Un jour, enfin, je vis sur une enveloppe le timbre de Lucerne et une écriture inconnue que je reconnus immédiatement, — avec quelle émotion et quelle peur ! — Je l’ouvris : était-ce possible ? quatre pages !… d’une écriture serrée, lisible, élégante, et, à la dernière ligne, la signature magique !…
La lettre était ainsi :