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LE TROISIÈME RANG DU COLLIER

nerveux au cœur : un médecin, goguenard peut-être, lui a dit que, si ce cas se présentait, il devait aussitôt desserrer ses vêtements, se déchausser et s’asseoir haut pour laisser pendre ses pieds… Et l’on voit que le malade se conforme de tous points à l’ordonnance.

Des rires s’étouffent derrière les éventails ; on feint d’oublier l’incident.

Villiers s’est enfui, emportant ses bottines, tandis que notre groupe de Français, qui se sent solidaire du vaincu, n’ose pas battre en retraite avec lui et reste là, très penaud. Franz Servais, lui, est consterné ; il marche fiévreusement, les mains dans ses poches ; ses longues mèches pâles et pendantes se rejoignent dans sa bouche qui s’ouvre sans cesse pour laisser passer de véhémentes récriminations.

— Une seule chose pouvait sauver la situation, s’écrie-t-il, Villiers ne pouvait invoquer qu’une seule excuse : la mort ! Oui, oui, pour notre honneur à tous, il devait mourir !…