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XXII



— Allons, enfants de la Patrie
Le jour de gloire est arrivé !


C’est Wagner qui chante à pleine voix la Marseillaise en tambourinant sur la porte de ma chambre, pour m’éveiller ; et il va à chaque porte battre le même refrain.

Il s’agit de se lever bien vite, car nous devons escalader une montagne et atteindre son sommet avant midi, si nous voulons y déjeuner.

Cette montagne, c’est l’Axenstein.

Nous commençons de le gravir, à pied, par un très beau temps, sous un soleil déjà chaud. Le chemin, tout d’abord, est charmant et monte très doucement entre des arbres et des buissons : on dirait une allée de jardin.

Senta court en avant et cueille des fleurettes ;