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LES PRINCESSES D’AMOUR

Déjà sa voix n’obéissait plus, ses lèvres s’agitaient en silence. Ô quelle angoisse ! Les yeux élargis, d’une fixité horrible !. Me voyait-il seulement ?… Il les ferma, puis les rouvrit et, dans un effort suprême, balbutia.

— Pas de nom !… Cuirasse arrachée… Sous la mamelle… un tatouage… trois fleurs de cerisiers…

— Trois fleurs de cerisiers ! avais-je bien entendu ?…

Ses yeux me dirent « oui » et, aussitôt l’haleine de la mort souffla sur eux sa buée, les ternit à jamais !…



L’écrasant fardeau de la vie, il fallait le porter, le sauver même, à grand’peine, car la mort tendait mille bras pour m’en délivrer.