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Page:Gautier - Mademoiselle Dafne - recueil 1881.djvu/68

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mide et sépulcral de ces salles souterraines l’enveloppait comme un drap mouillé. La fatigue et le découragement l’envahissaient ; sa lanterne s’était éteinte, sa torche diminuait, et que ferait-il quand elle aurait jeté sa dernière lueur, pris dans cette obscurité intense, perdu dans ce labyrinthe de passages, de couloirs, de chambres, d’escaliers, de planchers effondrés qui pouvaient l’engloutir et le jeter, les os brisés, au fond d’un noir plus absolu, plus opaque encore ? Cette manière de mourir, quoiqu’il n’y en ait pas de bonne, lui paraissait particulièrement désagréable. En effet, pour un prince Donati, c’était une fin piteuse que de crever comme un rat sous un tas de décombres. Aussi, se disait-il : « Pourquoi cette grue de Dafné ne m’a-t-elle pas dit la chose, je lui aurais donné le double de ce que lui offrait ma dramatique marâtre, et au lieu d’errer parmi ces tas de pierres et de briques, d’où je ne sortirai peut-