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Page:Gautier - Théâtre, Charpentier, 1882.djvu/377

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pagnes, à son antilope, à ses plantes chéries, qu’elle embrasse tour à tour comme si c’étaient des êtres doués d’une âme.

Le sage Canoua, avec quelques brahmatcharis et Gautami, la gouvernante des jeunes prêtresses, accompagne Sacountalâ, qui, avant de s’éloigner, se retourne plusieurs fois et jette des baisers à ses amies.

Durwasas, qui veut contrarier l’influence salutaire de Canoua, son rival en sainteté, laisse prendre un peu d’avance au cortège, se revêt d’une robe de brahme, et sort à grands pas du même côté. Les jeunes filles, qui regrettent Sacountalâ, se groupent dans des poses abattues et mélancoliques.


ACTE SECOND


Le théâtre représente la façade du palais de Douchmanta, dans la ville d’Hastinapourou, du côté des jardins. Architecture singulière et gigantesque, superposition des terrasses, grands escaliers monumentaux descendant par des degrés de marbre du terre-plein sur lequel s’élève le palais. Dans le jardin, masses de fleurs et de végétation exotique, plantes à larges feuilles, fleurs à calices énormes. Au fond, au-dessus de la ligne tracée par le couronnement du palais, apparaît la tour de Megatchanna.


SCÈNE PREMIÈRE

Au lever du rideau, le roi Douchmanta est assis sur un divan en forme de trône ; la reine Hamsati est à côté de lui. Les bayadères sont rangées de chaque côté du trône, plongées