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Scène III.
SATANAS.
C’est moi, vieille barbe grise, moi, Satanas, le diable, comme on dit ; ce qu’il y a de plus grand après toi, le gouffre après la montagne.
LE BON DIEU.
Que faisait mon portier saint Pierre avec ses clefs ? où avait-il la tête de te laisser entrer ici pour nous empester de ton odeur de soufre ?
SATANAS.
Saint Pierre n’était pas à sa loge ; il était à se promener. Il vient, grâce à moi, si peu de monde ici que sa charge est une vraie sinécure.
LE BON DIEU.
Beaucoup d’appelés et peu d’élus.
SATANAS.
Il n’y a dans ton paradis que des mendiants, des imbéciles et des enfants morts à la mamelle ; on y est en bien mauvaise compagnie ; chez moi c’est