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Page:Gautier Siraudin - Un voyage en Espagne.djvu/31

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RENIFLARD.

Soit !… Comment vous nomme-t-on ?

BENITO.

Don Benito Juan de Dios Domingo Mendieta de Alfarnate y Cazorla y Orosco y Benavidez.

RENIFLARD.

Ah ! je suis fixé… Mais si ça ne vous blesse pas, je me dispenserai de vous appeler de tous vos noms.

BENITO.

Oh ! appelez-moi seulement Benito Juan de Dios Domingo Mendieta de Alfarnate… Par ce moyen, vous économiserez y Cazorla y Orosco y Benavidez.

RENIFLARD.

Ah ! très-bien, merci… De quel pays êtes-vous ?

BENITO.

Je suis Biscayen.

RENIFLARD.

Mille bombes !… Et Combien me demanderez-vous pour entrer à mon service ?

BENITO.

Deux piécettes par jour… Mais je veux avoir mes nuits libres.

RENIFLARD.

Et pourquoi donc ?

BENITO.

J’ai des affaires de cœur.

RENIFLARD.

Au fait, je n’ai pas besoin de domestique quand je dors… c’est conclu… Vous allez entrer tout de suite en fonctions… (Il tire une paire de bottes de son parte-manteau.) Cirez-moi ces bottes.

BENITO.

Hein ? plaît-il ? que dites-vous ?

RENIFLARD.

Je dis : Cirez-moi ces bottes… C’est limpide, j’espère.