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Page:Gavarni - Grandville - Le Diable à Paris, tome 2.djvu/36

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autour de moi. On jouait Iphigénie en Aulide. Comme cette pauvre fille se démène à froid pour prouver qu’elle aime Achille, le plus grotesque des amoureux : un amoureux qui ne parle jamais que de lui. Et cette mère qui en dit, qui en dit pendant une heure au lieu de prendre sa fille par le bras et de lui dire : Je suis votre mère, et l’on ne touchera pas à un cheveu de votre tête. Est-ce que j’avais besoin de la colère d’Achille pour être sûre qu’il n’arriverait rien à Iphigénie ? Sa mère n’était-elle pas là ! On dit que c’est bien écrit. Il ne manquerait plus que ce fût mal écrit. On m’avait beaucoup vanté l’actrice qui jouait le rôle d’Iphigénie. »


« La vie est un songe, mais un songe souvent interrompu par le coup de sonnette du maître qui rentre après minuit. »


« J’ai fait une remarque, je ne sais si elle est juste : il ne naît plus de blondes, tout le monde est brun. » Vingt ans plus tard. — De nos jours on naît encore brune, mais on se fait rousse. Les cheveux des femmes changent de couleur à volonté. »


« Je n’ai pas encore vu un vieillard à Paris. À quelle heure sortent-ils ? »


« Une femme bien conservée, grand Dieu ! Comment serait-elle, si elle était mal conservée ? »