Page:Gavarni - Grandville - Le Diable à Paris, tome 2.djvu/47

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

obscure, très-effacée, se trouva en un instant, par cet acte de partage, beaucoup plus riche et beaucoup mieux dotée qu’aucune de ses compagnes.

La fée bleue était déjà remontée au ciel en souriant.

Ceci prouve… Je n’ai rien à prouver.

disons maintenant si la parisienne est longtemps belle.

Si la définition que nous avons donnée de la beauté de la Parisienne n’est pas erronée, si la fiction de la fée bleue cache un sens vrai, cette beauté, assez semblable à une riche mosaïque, ne saurait périr d’un seul coup. La beauté trop unie de l’Espagnole, la beauté trop absolue de l’Italienne, n’ont pas, par exemple, de fin ménagée, d’extinction douce, d’agonie paisible. Ce genre de beauté s’écroule tout à coup comme un monument. Une maladie emporte la superbe, la belle femme, et laisse une sorcière ; et cette horrible catastrophe arrive toujours de bonne heure dans les pays chauds. La Parisienne triomphe indéfiniment de la maladie, de l’âge, de toutes les infirmités possibles, et la mort ne la