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Page:Gay - Albertine de Saint-Albe, Tome I.djvu/122

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ceux qui auraient pu s’en emparer avant lui, se reculèrent et la lui cédèrent par une sorte de déférence qu’on lui accordait presque toujours, et dont il profitait sans la remarquer autrement que par un salut plein de grâce. Il me donna la main pour entrer dans le premier bateau, conduit par mon oncle qui trouvait du plaisir partout où l’on pouvait gouverner. Plusieurs personnes nous suivirent, et entr’autres madame Duperay et sa sœur. Le second bateau, dirigé par Adrien et ses amis, reçut madame de Genissieux, Casimir et plusieurs dames. Léon me plaça au fond du bateau et s’assit près de moi ; chacun s’arrangea, et, après plusieurs secousses, le bateau reprit un mouvement assez égal. Je dis à Léon : « Je vous avoue que cette