Page:Gay - Albertine de Saint-Albe, Tome I.djvu/25

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ne me parlez jamais de cet homme-là ; je vous défends de me prononcer son nom. Ne m’indisposez pas contre vous, quand vous êtes la seule qui restez d’une famille qui n’a existé que pour me déshonorer. » Je voulais lui répondre ; il m’en empêcha. Je sanglotais. « Taisez-vous ; je vous entends. Retenez bien ce que je vais vous dire : Laissons courir ce misérable ; ne me parlez de votre vie en sa faveur, ou je vous enverrai le rejoindre. Vous connaissez la violence de mon caractère ; ne l’irritez pas par des supplications déplacées… Qu’il aille où bon lui semble avec sa digne moitié. Je ne veux plus m’occuper de lui. Soyez ma nièce, et obéissez. » Je m’étais relevée aux premières phrases ; et je fis alors une inclination de tête en