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Page:Genlis — Mémoires inédits, (ed. Ladvocat), T1.djvu/109

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étoit bonne, avec cette signature : par un écolier de onze ans, de chez M. Bertaut. On ignoroit à sa pension que cette solution fut de lui, et l’on fut très-surpris en apprenant qu’il en étoit l’auteur ; de ce moment ses maîtres s’attachèrent à lui, et il en profita au delà de leurs espérances.

Nous retournâmes à Paris sur la fin de l’automne, et l’hiver suivant se passa comme le précédent. Au jour de l’an, M. de Mondorge me fit présent des poésies de Gresset[1], et des fables de La Fontaine. J’appris par cœur par son conseil, de Gresset, la charmante pièce de vers intitulée : Épître à ma sœur sur ma convalescence, la Chartreuse ; et de La Fontaine, les fables du Chêne et du Roseau, du Mulet, du Rat de ville, du Loup et de l’Agneau, de l’Amour et de la Folie, de la Colombe et de la Fourmi, de Baucis et Philémon, des deux Pigeons et du Lièvre dans

  1. Jean-Baptiste-Louis Gresset, né en 1709 à Amiens, et mort dans la même ville en 1777, est trop connu, ses ouvrages ont eu trop de célébrité, pour qu’il soit besoin de les nommer. J.-B. Rousseau appeloit Vert-Vert, le phénomène littéraire.
    (Note de l’éditeur.)