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Page:Genlis — Mémoires inédits, (ed. Ladvocat), T1.djvu/122

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jouai un rôle d’ingénue, et un autre de soubrette, dans deux pièces intitulées, l’Indolente et les Joueurs ; elles n’ont jamais été imprimées. Je dansai, à ces représentations, une danse, seule, qui eut le plus grand succès. Un maître de ballets de la Comédie Italienne, nommé Deshaies, m’apprit cette danse que l’on me fit danser non-seulement sur le théâtre, mais continuellement dans le salon. J’avois pour la danse les plus grandes dispositions ; mais je ne les ai point cultivées par la suite, n’y mettant aucun amour-propre. Je n’ai jamais aimé la danse qu’à la campagne ; je n’ai été aux bals à la cour et à la ville que pour avoir le bon air d’être invitée, et pour mettre un joli habit différent de ceux qu’on portoit dans le monde. Il m’a toujours paru inconcevable d’attacher du prix à un talent dont on ne

    sépara de sa femme, qui mourut au bout de quatre ans d’un cancer au sein. À l’époque où le même financier donnait ses fêtes de Passy, mademoiselle Mondran de Toulouse, qu’il épousa, en faisoit le charme par son esprit et son talent pour le théâtre. Il a composé plusieurs ouvrages : un seul a été imprimé, il est intitulé Daïra, histoire orientale.

    (Note de l’éditeur.)