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Page:Genlis — Mémoires inédits, (ed. Ladvocat), T1.djvu/165

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terrasse bordée de rosiers superbes, disposés en talus du côté du jardin, et contenue par un treillage vert au bas duquel on voyoit une guirlande de fraisiers entourant le jardin ; de l’autre côté de la terrasse étoit un mur à hauteur d’appui, au-dessus duquel on découvroit la campagne ; par delà ce mur étoit un profond fossé faisant tout le tour du jardin et défendu par des pointes de fer. Au bout de chaque terrasse se trouvoit un petit pavillon bâti en pierres de taille, renfermant un joli salon, au-dessus duquel étoit une terrasse à l’italienne, on y montoit par un petit escalier. Au milieu de ce magnifique verger, s’élevoit un grand pavillon bâti aussi en pierres de taille, et d’une élégante architecture. L’intérieur étoit composé d’un très-beau salon au rez-de-chaussée, élevé de cinq marches, on y entroit par une grande porte de glace ; le plancher étoit en marbre blanc, les murs peints à fresque en paysages ; il étoit superbement meublé, toutes les chaises étoient recouvertes d’étoffes d’argent. Au-dessus de ce vaste salon, se trouvoit un petit appartement de trois jolies pièces, c’étoit là notre logement. Des arbustes et des fleurs formoient autour de ce pavillon une