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Page:Genlis — Mémoires inédits, (ed. Ladvocat), T1.djvu/196

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qu’il a toujours montrée. Pondichery fut pris par les Anglois, alors tous les officiers françois passèrent en France. M. de Genlis, comme je l’ai dit, fut pris par les Anglois et conduit à la Chine ; il séjourna quatre mois et demi à Kanton, et de là fut mené à Lanceston, dans le Cornouaille. Lorsqu’il fut à Paris, M. de Puisieux, qui étoit alors ministre des affaires étrangères, l’engagea à quitter la marine, il étoit capitaine de vaisseau, et à passer au service de terre, avec le grade de colonel ; il fut fait colonel des grenadiers de France.

Je ne passai que dix jours à Paris après mon mariage. M. de Genlis alla se présenter chez M. de Puisieux et chez madame la maréchale duchesse d’Estrée, fille de M. de Puisieux, et il ne fut pas reçu ; il leur écrivit et ne reçut point de réponse. Il me fit écrire à sa grand’mère, qui garda aussi un profond silence. De tous ses parens, le comte et la comtesse de Balincour furent les seuls qui, dans cette occasion, lui donnèrent des marques d’amitié. Ils vinrent me voir, et me comblèrent de caresses, ils me firent les prédictions les plus flatteuses. Cette visite me fit un plaisir inex-