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Page:Genlis — Mémoires inédits, (ed. Ladvocat), T1.djvu/239

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outre je continuois mes lectures dans ma chambre, et le temps s’écouloit pour moi avec autant d’agrément que de rapidité. Un chirurgien de La Fére, nommé M. Milet, venoit toutes les semaines à Genlis ; je repassai avec lui mes anciennes leçons d’ostéologie, et de plus, j’appris à saigner, talent que j’ai depuis perfectionné tout-à-fait, grâce aux leçons du fameux Chamousset[1]. J’appris aussi à panser

    tude, en très-peu de jours, les fait aller machinalement et parfaitement bien ; comme le son n’importune pas, on répèteroit ces passages des heures entières sans fatigue, et l’on peut les répéter tout en causant ou en se faisant lire tout haut. Il est de fait que cette étude avance le talent ou l’entretient beaucoup mieux que celle des pièces, parce qu’on ne répète que des traits d’une extrême difficulté, et que dans les pièces il s’en trouve toujours un grand nombre de très-faciles. Après avoir joué pendant deux mois et demi, avec la même ardeur, sur le second petit instrument muet, mon amie, par mon conseil, prit mes leçons sur une véritable harpe alors elle confondit tout le monde par l’étonnante rapidité de ses progrès ; en moins de six mois d’étude et de leçons sur les petites et la grande harpe, elle accompagnoit à ravir, et en jouant d’un beau mouvement les ritournelles les plus ornées, remplies de cadences, de roulades, etc.

    (Note de l’auteur.)

  1. Chamousset s’éleva le premier, avec force, avec per-