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Page:Genlis — Mémoires inédits, (ed. Ladvocat), T1.djvu/34

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que tous les mémoires qui ont été publiés jusqu’à cette année, 1812, contiennent un grand nombre d’anecdotes scandaleuses, et que je n’en ai jamais recueilli de telles ; mais je pourrai dans cet ouvrage réfuter beaucoup de calomnies, et ce sera d’une manière non suspecte, car elles me sont étrangères, et souvent même elles tombent sur des gens qui ont été mes ennemis. Le désir de faire cet acte de justice a beaucoup contribué à me donner l’idée d’entreprendre ces mémoires. D’abord j’ai connu pres-

    écrits, je les ai lus successivement et un grand nombre de fois à mes amis. Je n’ai conservé de ces journaux que quatre volumes, j’en ai perdu trois. Un volume fait au Palais-Royal ne contenant, presque en entier, que le détail les tracasseries que me fit éprouver madame d’Hun***** que je ne désigne ainsi sous de tels traits, que parce que ses aventures ont eu depuis le plus horrible éclat et qu’elle-même a été renfermée pour le reste de sa vie. Je la connoissois parfaitement lorsque j’écrivis tout ce que j’ai souffert d’elle ; cependant je proteste que, dans ce même volume, je n’ai pas dit un seul mot qui puisse même indirectement attaquer sa réputation et ses mœurs. Au reste, ce volume est le seul de mes journaux dans lequel j’ai longuement parlé de moi. Je ne le regrette point : je n’en ferois nul usage dans ces mémoires. Le second volume que j’ai perdu faisoit partie de mon