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Page:Genlis — Mémoires inédits, (ed. Ladvocat), T1.djvu/35

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que tous les littérateurs célèbres de ce siècle, et ma jeunesse s’est passée durant la maturité et la vieillesse de ceux du siècle précédent. Ainsi j’ai pu me flatter de laisser sur plus d’un demi-siècle de notre littérature de bons mémoires, parce qu’ils seront parfaitement véridiques. J’ai dû croire encore qu’ayant passé une grande partie de ma vie à la cour et dans le plus grand monde, je pourrois donner un tableau fidèle d’une société éteinte ou dispersée, et d’un siècle non-seulement écoulé, mais effacé du souvenir de ceux qui existent aujourd’hui. Enfin, j’ai pensé que ma vie litté-

    second voyage en Angleterre, voyage fait depuis la révolution. Le troisième volume contenoit la description la plus méthodique, la plus détaillée et la plus claire de toutes les manufactures que j’ai vues dans vingt-cinq ans en France et dans mes voyages, avec beaucoup de réflexions sur le perfectionnement des arts et métiers, et l’amélioration des apprentissages. J’ai beaucoup regretté celui-là, il pouvoit être utile, et c’étoit le fruit d’une immense quantité de courses, de beaucoup d’argent et d’une très-longue étude qui, d’ailleurs, m’avoit fourni le plaisir particulier de rectifier un grand nombre d’erreurs et de bévues de l’Encyclopédie. À ce volume étoit joint un manuscrit, en cahiers, intitulé : Examen critique (sur le même sujet), et perdu aussi.

    (Note de l’auteur.)