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Page:Genlis — Mémoires inédits, (ed. Ladvocat), T2.djvu/303

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soutenu dans toute sa force jusqu’à la fin de sa longue carrière. Je vis chez lui beaucoup de savans et d’auteurs, entre autres les infortunés Bailli et Hérault de Séchelles[1], et M. de Lacepède[2], si recommandable par son savoir, son esprit et son caractère : d’ailleurs chez moi je ne voyois point de gens de lettres, à l’exception de M. de Sauvigny, et de

  1. Le rôle politique joué par Hérault de Séchelles a fait oublier quelques opuscules littéraires dont il est l’auteur. Le plus remarquable et le moins honorable est une Théorie de l’Ambition publiée en 1802, par M. Salgues. On a dit que pour composer un tel ouvrage il falloit peu d’esprit et point de cœur.

    Né à Paris en 1764, Hérault de Séchelles périt sur l’échafaud en 1794.

    (Note de l’éditeur.)
  2. Élève de Buffon et de Daubenton, M. de Lacepède dut à ses maîtres la place de garde des cabinets du jardin des Plantes qu’il occupoit encore au commencement de la révolution. Il s’est montré digne d’être le continuateur du Pline français, et l’on peut considérer l’Histoire des quadrupèdes ovipares et des serpens, l’Histoire des poissons et l’Histoire des cétacées comme étant la suite de la grande Histoire naturelle de Buffon. M. de Lacepède est auteur de plusieurs autres ouvrages, au nombre desquels on remarque deux romans et une poétique de la musique. Ce savant naturaliste est né en 1756, à Cagen, d’une famille noble.
    (Note de l’éditeur.)