Page:Genlis - De l influence des femmes sur la litterature t2.djvu/262

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n’oseroit transcrire la page infâme et dégoûtante qui suit ce discours, dont l’extravagance et l’impiété font toute l’énergie… Conçoit-on qu’une femme expirante, faisant sa dernière prière sur les cendres d’un père révéré, soit capable dans cet instant, de souiller la vie qu’elle va quitter, et de profaner la mort en se livrant aux emportemens féroces d’un frénétique ? Conçoit-on mieux qu’un amant, mourant lui-même, puisse éprouver ces terribles transports, en revoyant sa maîtresse sur le bord de la tombe ! Mais ce qu’il y a de plus incompréhensible, c’est que ce récit qui n’est plus en lettres) est tiré d’un manuscrit écrit, après la mort de Claire, par son amie, la sage et prudente Élise, qui a décrit cette scène : pour l’irstruction de la jeune Laure, fille de Claire, afin de la lui faire lire un jour quand elle sera sortie de l’enfance !…

Claire, après s’être déshonorée, rentre chez elle, on la met au lit ; elle dit à