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la terre ; mais si tu refuses de m’entendre, le glaive te dévorera, car c’est le Seigneur qui a parlé. »

Comme il voulait que tous eussent part au salut attaché à la pénitence, il les a affermis par sa volonté toute-puissante.

Obéissons à cette volonté sainte qui nous comble de biens et d’honneurs ; implorons humblement la clémence de notre Dieu ; renonçons aux œuvres vaines, à l’esprit de contention et de jalousie qui mène à la mort, pour recourir désormais à la miséricorde divine.

Que nos regards se reportent toujours sur ces hommes qui n’ont jamais cessé de travailler à la gloire du Très-Haut et de publier sa grandeur.

Voyez Énoch, que son obéissance a fait trouver juste devant le Seigneur, et qui fut transporté dans le ciel sans laisser sur la terre aucune trace de sa mort.

Noé, reconnu fidèle, fut chargé d’annoncer au monde une génération nouvelle. Par lui, Dieu conserva et maintint en paix les animaux introduits dans l’arche.

Abraham, appelé l’ami de Dieu, prouva sa fidélité par sa soumission à ses ordres. L’obéissance lui fit quitter pays, parents, maison paternelle ; et, en échange de cette petite contrée, de cette famille peu nombreuse, de cette maison sans éclat qu’il abandonnait, il obtint l’héritage des promesses divines.

Car c’est ainsi que Dieu lui parle : « Sors de ta terre et de ta parenté, et de la maison de ton père, et viens en la terre que je te montrerai ; et je t’établirai sur une grande nation. »

Et lorsque Abraham se fut séparé de Loth, Dieu lui dit de nouveau :

« Lève les yeux, et regarde du lieu où tu es maintenant vers l’Aquilon et le Midi, vers l’Orient et l’Occident. Toute la terre que tu vois, je te la donnerai et à ta postérité pour toujours ; et je multiplierai ta race comme la poussière de la terre. Si quelqu’un d’entre les hommes peut compter les grains de sable, il pourra compter aussi la suite de tes descendants. »

Abraham crut à Dieu, et sa foi lui fut imputée à justice.