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Page:Genoude - Les Pères de l'Eglise, vol. 2.djvu/118

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peuple, il sauvera le fils du pauvre, il brisera l’oppresseur, il sera craint autant que dureront le soleil et la lune, pendant le cours des générations. » Et le reste du psaume jusqu’à ces mots : « Son nom durera autant que le soleil, toutes les nations de la terre seront bénies en lui, toutes les nations le glorifieront. Béni soit le Seigneur, le Dieu d’Israël, qui seul opère les merveilles ! Béni soit à jamais le nom de sa gloire, toute la terre sera remplie de sa majesté ! Qu’il soit ainsi, qu’il soit ainsi. » Rappelez-vous également ces autres paroles de David déjà citées. Le prophète vous montre le Christ descendant des cieux et remontant aux cieux, pour vous faire comprendre qu’il est venu du ciel en qualité de Dieu, qu’il s’est fait homme pour habiter parmi les hommes, qu’il doit un jour reparaître, que ceux qui l’ont percé le verront et pousseront des gémissements. Citons de nouveau cette prophétie : « Les cieux racontent la gloire de Dieu et le firmament annonce l’œuvre de ses mains ; le jour parle au jour et la nuit à la nuit. Il n’est point de discours, point de langage dans lequel on n’entende cette voix ; son éclat s’est répandu dans tout l’univers, il a retenti jusqu’aux extrémités de la terre. Dieu a placé le pavillon du soleil au milieu des cieux, semblable à un nouvel époux qui sort de son lit nuptial, cet astre s’élance comme un géant dans sa carrière ; il part des extrémités de l’aurore et il s’abaisse aux bornes du couchant ; rien ne se dérobe à la chaleur de ses rayons. »

LXV. — Je vous avoue, me dit Tryphon, que l’autorité de tous ces passages est fort imposante ; mais je ne sais comment les concilier avec d’autres où Dieu déclare qu’il ne cédera sa gloire à personne ; il le dit formellement dans Isaïe : « Je suis le Seigneur Dieu, c’est mon nom ; je ne céderai à nul autre ni ma gloire, ni mes attributions. »

— Si c’est de bonne foi, lui dis-je, que vous vous êtes arrêté après ces paroles, sans rappeler d’abord celles qui précèdent et sans y rattacher celles qui suivent, on peut vous le pardonner ; mais si vous avez voulu me dresser un piége et me forcer à dire que les Écritures se contredisent, vous vous êtes