parmi nous, qui descend sur la terre pour chercher cette brebis qui s’était égarée ; cet homme fait à l’image de Dieu, qui ensuite remonte dans les cieux pour offrir à Dieu le Père, et pour placer sous sa protection divine cette humanité qu’il vient de sauver, et qui doit, à son exemple, ressusciter dans la vie éternelle. Car, de même que le Christ, lors de sa descente aux enfers, a retiré des limbes les justes de l’ancienne loi, qui étaient comme les chefs du genre humain, ainsi ressuscitera-t-il par sa même vertu toute l’humanité qui, sous la loi du nouveau Testament, aura suivi ses commandements, ou qui aura fait pénitence de ses péchés. C’est ainsi qu’il réunira tous les élus pour chanter les louanges du Très-Haut, chacun d’eux conservant cependant dans cette vie nouvelle tous les caractères particuliers qui distinguaient son individualité ; car il nous a dit qu’il y avait un grand nombre de demeures dans la maison de son père, pour que chaque élu eût la sienne.
CHAPITRE XX.
Dieu a certainement donné une preuve de sa bonté infinie lorsqu’il arrêta dans les décrets de sa providence de faire rentrer l’homme déchu dans tous ses droits, par la coopération de son Verbe. La bonté de Dieu et sa magnificence éclatent jusques dans la faiblesse même de l’homme, et dans les efforts qu’il fait pour rentrer dans les voies de la vertu. N’a-t-il pas en effet permis que Jonas fut englouti dans le ventre de la baleine, non point pour qu’il y trouvât la mort, mais afin qu’étant délivré de ce tombeau, il se montrât de plus en plus soumis à Dieu et reconnaissant d’avoir été sauvé d’une manière miracu-