prépare à la résurrection. Si le Christ n’avait pas eu en vue le salut de ceux qu’il guérissait miraculeusement, y aurait-il eu un motif suffisant pour faire un miracle en leur faveur ? Si ce n’eût été que pour leur procurer un avantage temporel, cela eût-il valu la peine d’un miracle ? Mais comment, après de pareils miracles, pourrait-on soutenir que la chair n’est pas susceptible d’être rappelée à la vie, elle que Dieu fait revenir en état de santé de malade qu’elle était. Car la guérison donne la vie, et la vie donne l’immortalité. Or, celui qui peut donner la guérison peut donner la vie ; et celui qui donne la vie peut donner l’immortalité.
CHAPITRE XIII.
Nous prierons maintenant nos adversaires et ceux qui renient leur propre salut, de nous dire avec quel corps ont été ressuscités, et la fille du prince de la synagogue, et le fils de la veuve que l’on portait déjà en terre, et Lazare qui était depuis plus de quatre jours dans le tombeau ? Ils nous répondront, sans aucun doute, que c’était avec le même corps qu’ils avaient au moment de leur mort ; car si on ne les avait pas vus avec leurs mêmes corps, il faudrait nier qu’ils eussent été ressuscités. « Jésus, dit l’Évangile, s’approcha et toucha le cercueil. Or, ceux qui le portaient s’arrêtèrent, et il dit : Jeune homme, je te le dis, lève-toi. Et celui qui était mort s’assit, et commença à parler ; et Jésus le rendit à sa mère. » Et quant à Lazare, voici ce qu’on lit dans l’Évangile : « Jésus ayant dit ces choses, cria à haute voix : Lazare, viens dehors ; et soudain le mort