à l’auteur de la société chrétienne, disant qu’ayant établi une doctrine nouvelle, avait été appelé pour cette raison le Fils de Dieu, et cru tel par les chrétiens. Je réponds que si cette doctrine, qu’il prétend être nouvelle et née il y a peu de temps, s’est déjà répandue sur tant de régions, parmi tant de Grecs et de Barbares, de sages et d’ignorants, et que si ses disciples préfèrent la mort à l’abjuration, ce qui n’a lieu pour les fidèles d’aucune autre religion, il s’ensuit que Dieu la propage. En effet, si 1 on juge avec impartialité, on avouera que ceux qui guérissent les malades n’atteignent ce résultat que par la volonté de Dieu ; que de même un homme qui aurait éloigné, par exemple, cent âmes de la houe des vices et des passions impies et qui les aurait ramenées à une meilleure vie, n’aurait point fait cette belle action sans la participation de la volonté divine. Si donc Toh accorde que Dieu est la cause de tout ce qu’il arrive de bien aux hommes, peut-on nier que le Christ n’ait été envoyé de Dieu, quand on compare aux mœurs anciennes les mœurs de ses croyants, et qu’on voit combien ils ont vaincu en eux de passions impures, de cupidités, d’injustices, qui sont la ruine de la vie humaine, et qui ont égaré les anciens Juifs, disent les partisans de Celse ? Les chrétiens ont atteint dans leur vie une telle supériorité morale, que plusieurs d’entre eux, par amour pour la chasteté et pour honorer Dieu avec un cœur plus pur, s’abstiennent des plaisirs même permis.
XXVII ; Il suffit d’un simple examen pour se convaincre que Jésus a osé des choses au-dessus de la force humaine, et les a menées à leur fin. À son origine, sa doctrine a eu à soutenir les persécutions de tout ce qui était puissant sur la terre, des rois, des généraux d’armées, des préfets, des soldats, du peuple ; Elle a triomphé de tous les obstacles y parce qu’elle venait de Dieu, et était de nature à vaincre toute résistance humaine. Elle a soumis la Grèce entière, et la plus grande partie des nations barbares ; elle a amené au vrai Dieu des a mes sans nombre. Mais, comme il
