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Page:Gentil, La chute de l’empire de Rabah, Hachette, 1902.djvu/40

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dans l’eau pour lui enlever ses sucs vénéneux est ensuite séchée au soleil pendant plusieurs jours et réduite en farine dans des mortiers en bois. Cette farine est très blanche et, si l’on prend la précaution de l’aérer fréquemment, on la conserve assez longtemps.

Les N’dis continuèrent à nous bien traiter. Leur bon accueil me fit oublier en partie mes découragements des jours précédents. L’idée d’atteindre le Tchad me paraissait moins irréalisable. J’entrevoyais avec plus de confiance la possibilité de réussir là où d’autres avaient échoué. Les trois grands fragments de notre jeune empire africain ne pouvaient être réunis que par l’occupation du Tchad. J’allais donc contribuer, pour une part, à cette entreprise indispensable à notre expansion dans le Continent Noir.