Page:Geoffroy - Napoléon et la conquête du monde, 1836.djvu/100

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Le grand ouvrage de MM. Visconti, Denon et Percier donne de précieux détails sur ce détournement du Tibre et les découvertes qui en furent la suite.

Napoléon était présent partout ; il présidait, avec cette joie simple et expansive qui est particulière aux grands esprits, à ces admirables travaux. Il se sentait fier des victoires qu’il remportait sur le passé, et ne pouvait se rassasier de cette ville qu’il voyait pour la première fois. Car, bien que ses expéditions l’eussent, à plusieurs époques de sa vie, conduit aux portes de Rome et de Jérusalem, il avait toujours évité jusque-là d’entrer dans leurs murs, comme s’il eût redouté alors le contact de la grandeur surhumaine de ces deux villes, et qu’il eût craint que sa gloire ne fût anéantie dans leur gloire.