Page:Geoffroy - Napoléon et la conquête du monde, 1836.djvu/101

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

CHAPITRE XX.

MADAME DE STAËL.



L’empereur quitta Rome après l’avoir ainsi remplie de son génie et de ses bienfaits ; tout était fait pour la magnificence de l’Italie et pour son bonheur : il n’avait plus rien à y ordonner, et laissait au temps le reste. D’ailleurs, quelques avertissements sourds d’un grand mouvement dans le nord de l’Europe avaient excité vivement son attention, et il crut son retour nécessaire.

Il passa par Genève, où languissait exilée la baronne de Staël. Il voulut en finir avec cette femme célèbre ; il savait quelle haine elle lui gardait pour les persécutions essuyées ; mais il savait aussi quel pouvoir avaient le sourire impérial et le premier pas fait par la puissance.

Mme de Staël demeurait habituellement à