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CHAPITRE XXXI.

AMÉRIQUE.



L’empereur n’avait fait qu’indiquer dans son discours la dernière révolution de l’Amérique ; le lendemain les circonstances en furent connues : on les recherchait avec un bien vif intérêt, car cette soumission faisait de la puissance de Napoléon une puissance universelle, et lui complétait le monde.

Depuis plus de vingt années, l’Amérique, cette terre sans passé, sans races, sans patries, qui, pour remplacer ses enfants égorgés, avait mendié à l’Europe son trop plein de peuples et à l’Afrique le marché de ses douleurs ; cette terre qui, sans avoir eu de jeunesse, était arrivée à la décrépitude au milieu de révolutions innombrables, l’Amérique se dissolvait, et tendait à une ruine complète.