Page:Geoffroy - Napoléon et la conquête du monde, 1836.djvu/457

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cette réunion, était l’unité de l’église chrétienne, absorbant et fondant dans elle toutes ces déviations, ces divergences, ces défections qui désolaient la chrétienté presque depuis sa naissance. Les temps étaient arrivés sans doute pour cette grande paix du christianisme, car, d’un unanime accord, toutes les communions dissidentes vinrent prosterner aux pieds du chef du catholicisme leurs fronts, leurs soumissions et leurs doctrines.

Ce fut le 16 décembre que cette union fut proclamée ; le pape Clément XV tomba à genoux sur le pavé de l’église, et, levant les mains au ciel, il s’écria au milieu de l’exaltation religieuse de ces prêtres : « Oh ! mon Dieu ! grâces vous soient rendues, car aujourd’hui a été accomplie votre parole sainte, et il n’y a plus sur la terre qu’une seule voix pour vous bénir et vous adorer. »

Ce but sublime étant atteint, ces pères de l’Église allèrent plus loin ; et, dans leur lumineuse intelligence, comprenant l’avenir de la religion, basée désormais sur ces fondements uniques et indestructibles, ils demandèrent une réforme de quelques points du culte.

La langue française fut désormais la langue de Dieu, comme elle l’était du monde. Il n’y eut