bervilliers à Saint-Ouen et de Paris à Saint-Denis. L’empereur fit défendre et entourer ce grand espace par des fossés larges et revêtus de maçonnerie, dans lesquels des canaux amenèrent les eaux de la Seine. Cette plaine étant dominée par Montmartre, il fit aussi construire sur cette élévation une forteresse, dont les travaux furent entrepris et terminés sous la direction du général Marescot, auquel Napoléon avait à cette époque rendu ses bonnes grâces.
Ce nouveau champ-de-mars avait la forme d’un losange, ayant son diamètre le plus long de Paris à Saint-Denis, et les deux autres angles à Saint-Ouen et Aubervilliers ; à ces deux derniers points et à Saint-Denis, d’immenses casernes furent construites, pouvant contenir chacune vingt mille hommes. C’étaient comme trois villes militaires, gardant une capitale. Un quartier de cavalerie où pouvaient être casernés plus de douze mille hommes et autant de chevaux fut encore élevé à Saint-Denis. Ces casernes étaient en outre défendues par des ouvrages d’une grande importance et qui firent beaucoup d’honneur à l’arme du génie militaire.
La citadelle de Montmartre assurait par sa position et l’importance de ses fortifications, considérées comme inexpugnables, la défense et