Page:Georges Damian Mousme d amour 1928.djvu/22

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les minutes agréables de la vie, et il paraissait absolument certain que tout suivrait ses désirs.

Je remarquai :

— Ne pourrais-tu me remplacer par un de tes hommes. J’aurais, je te l’assure, plus de bonheur a être témoin qu’acteur.

— Non ! D’ailleurs, pour cet exploit que j’exige, seul un Européen en est capable.

— Je demandai, à demi vaincu :

— Combien me donneras-tu de fois à accomplir l’amour ?

— Sept fois.

— Impossible.

— J’ai dit sept fois. Tu auras le temps de compter jusqu’à mille la cinquième fois. Mais ensuite, ce sera mille toujours, car ce serait lui donner trop de facilités — il désignait Tchi — que de toujours augmenter le temps. Il faut être juste aussi, et un peu difficile…

Il ajouta :

— D’ailleurs, tu la crois vierge, mais elle est bien plus éduquée en amour que tu ne le soupçonnes. Si elle y met son art, ce sera un jeu pour toi, car nos filles de Chine, habituées à ne connaître que des hommes rendus impuissants par l’opium, ont su acquérir une habileté extrême. Et puis, vous autres, débauchés des pays où le soleil se couche, vous êtes toujours ardents, vous pouvez accomplir l’amour des nuits entières, tandis que nos races, aussi passionnées, manquent du même élan. Voilà pourquoi les femmes ici, ont une science parfaite de la volupté.