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Page:Georges Damian Une sacree noce 1927.djvu/29

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flèche d’amour et d’une souple acrobatie sut se dérober à l’effort cyclopéen…

Hector fut quinaud. Il n’en tira aucune vanité, au contraire. Tandis que sa femme remettait de la grâce dans une robe remontée jusqu’aux aisselles, retendait une jarretelle qu’Hector avait prise pour le blount du paradis, et retendait sur ses appas aux courbes savantes, une jupe réduite en surface et en épaisseur, l’époux congestionné sentait sa défaite plus cuisante et se tenait penaud à deux pas.

Ainsi va le monde que les perceptions philosophiques touchent surtout les humains à la fin des journées chargées en agapes et en cérémonies sociales, lorsqu’un rien de lubricité leur servit surtout de liant et de condiment…

L’on courut après les taxis. Ils attendaient très sages, en admirant leurs compteurs aux additions satisfaisantes. On s’engouffra dans les carrosseries en poussant des petits cris charmants. Cunéphine, criarde comme toujours, prétendait qu’on lui eut mis du poil à gratter dans sa culotte. Le potard rêvait de courir tout à l’heure jusqu’à sa pharmacie pour user à la fois de pommade au calomel, et d’un tonique propre à le rendre vigoureux pour la nuit proche. Car il était scrupuleux à la fois en hygiène et en galanterie…

Quant à Lerondufess, abandonné, sans que personne s’aperçut de sa disparition, il courait le bois à la recherche de son mouchoir, perdu il ne savait où ni quand. Il ignorait que Mme Lovepin, la tout aimable sage-femme, l’ayant ramassé par hasard, s’en était servi comme éponge de toilette.